Sarkozy l’a dit, Sarkozy ne l’a pas fait (9ème épisode) – Banlieues : plan Marshall ou plan « marche ou crève » ?

 

   Quel bilan peut-on retirer du mandat Sarkozy ?

Petit tour d’horizon des déclarations du candidat Sarkozy (certains sites sont d’ailleurs devenus muets sur ce point… et pour cause, ce sont des promesses non tenues.) au regard des actions menées, tout au long de ces cinq ans …

 

Du Nicolas Sarkozy :

« Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi

Rappel historique : en 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, promet de « nettoyer » la Courneuve « au Kärcher ». À Argenteuil, il parle de « la racaille » des cités.

 

Après son élection à l’Elysée, il veut mettre en place son plan Marshall pour les banlieues.

Il nomme Fadela Amara secrétaire d’Etat à la Ville en mai.

 

Il la vire en novembre 2010, la met dans un placard un mois plus tard en lui offrant un poste d’inspectrice de l’IGAS.

Mais Fadela Amara n’aura rien pu faire.

Et pas obligatoirement par manque de volonté de sa part.

 

En février 2008, Sarkozy lance le fameux plan « Espoir banlieues » lors d’un discours à l’Elysée devant des habitants de quartiers difficiles, et veut « réinventer la ville ».

Résultat des courses : le budget qui y est consacré… commence à baisser.

De 1,02 milliards d’euros en 2008, il passe à 794,6 M€ en 2009, puis à 704,8 M€ en 2010, à 624,3 M€ en 2011.

 

Au budget 2012, ce budget n’est plus que de 539,9 M€.

Une baisse de près de 50% en 4 ans !

 

Fin de mandat et fin du plan Marschall, sacrifié sur l’autel du triple A.

Un enterrement de première classe, endossé par l’actuel ministre de la ville, Maurice Leroy :

« Les grands plans globaux, les grandes promesses, les plans Marshall, c’est inutile car personne n’y croit et de surcroît, c’est désormais irréaliste dans un contexte financier qui nous contraint à une grande vigilance budgétaire ». 

 

Il avait prévenu dès sa nomination, avec le sens de la formule :

« Je ne suis pas Merlin l’Enchanteur, je n’ai pas de baguette magique. »

 

Seuls crédits légèrement en hausse (après avoir connu une forte baisse entre 2008 et 2009) : les crédits pour la rénovation urbaine (ANRU).

Avec des orientations bien définies : bétonnage, coup de pinceau… bref, du « visible » et du tape à l’œil, du brassage d’air et du bling bling, au détriment des actions envers l’emploi et le développement économique.

 

Car depuis 2009, Sarkozy a réduit les dépenses sociales consacrées à l’activité dans les quartiers défavorisés.

En effet, les crédits en faveur des actions économiques sont ceux qui ont le plus souffert de la rigueur : 382,2 M€ en 2008, 344,03 M€ en 2009, 272,85 M€ en 2010, 222,16 M€ en 2011.

 

Une chute de 62,1% en 4 ans.

L’échec est spectaculaire. Le malaise dans les banlieues a été renforcé.

 

Mais à Neuilly, qu’est-ce qu’on vit bien !

 

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