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2010
Pour garantir l’unité du Parti, l’expression de notre diversité doit se faire dans le respect de la discipline
Catégorie : Pcr
Je ne peux commencer cette semaine sans donner mon sentiment sur l’article publié par le journal Le Quotidien dans son édition de dimanche 8 août 2010.
Le titre en une est évocateur : « Saint-Paul – PCR : le ton monte encore en interne »… et en page intérieure, « Une réunion du PCR vire à la purge politique. Tant pis pour l’unité ? »
Diable, une purge ? Restons calmes.
De quoi s’agit-il ?
Samedi, une réunion entre responsables des sections de l’Ouest s’est tenue avec un ordre du jour précis : préparer les éléments du débat pour rédiger les rapports définitifs à soumettre au prochain congrès.
En tout état de cause, l’objectif principal poursuivi par la direction du parti est : L’UNITE.
À l’occasion de cette réunion, des camarades de Saint-Paul ont rappelé qu’ils ont écrit au secrétaire général Elie Hoarau pour avoir des éclaircissements sur des réunions organisées sur Saint-Paul par un membre du secrétariat.
Ils soulignent que ces réunions se feraient sans l’accord de la section saint-pauloise.
Rappelons que le secrétariat est l’instance permanente qui se réunit sous la direction du secrétaire général, fonctionnement avalisé par le dernier congrès.
Elie Hoarau leur a répondu qu’une réunion avec la direction du parti aurait lieu, mais qu’il n’appréciait que modérément de voir le contenu de la lettre qui lui a été adressée se retrouver dans la presse.
À cela, la réplique d’un camarade de Saint-Paul, s’adressant au secrétaire général, s’est faite sur un ton sec, cassant et à très haute voix : « C’est de ta faute ! »
Le secrétaire général doit-il accéder à la demande des camarades de Saint-Paul ? Oui.
Y a-t-il répondu favorablement ? Oui.
Doit-il « s’exécuter » à une date et heure fixées par ces adhérents saint-paulois ? Cela serait un comble !
L’unité se concrétise dans le respect du principe de la discipline d’organisation. Si ce n’est plus la direction d’un parti qui fixe le tempo de la vie de l’organisation, cette dernière est menacée dans ses fondements.
Pour le reste, respectons la volonté du secrétaire général qui souhaite d’un part, que ces débats soient menés en interne, et d’autre part, que ces débats ne se retrouvent pas dans la presse.
Et cela, même au nom de je ne sais quel respect de l’adage « jamais deux sans trois », puisque pour la deuxième fois la presse fait état d’échanges internes qui lui ont été rapportés.
Inutile de vous dire que la presse prend la défense des représentants saint-paulois…
je ne suis pas entièrement d’accord avec toi, Pierre.
Je comprend bien qu’il faut qu’il y ait une direction qui décide et organise, elle a légitimité pour le faire si elle est issue d’une approbation du congrès et que les militants ont approuvé également son objectif ET SA METHODE
je comprends que les discussions internes ne doivent pas être sur la place publique. la question la plus importante n’est elle pas de savoir POURQUOI ça s’est passé comme ça, plus que de savoir qui a causé?
le centralisme démocratique, ça a eu peut être du bon, il y a quelques dizaines d’années . mais aujourd’hui, ce mode de fonctionnement doit il encore perdurer?
et si l’on prenait comme mot d’ordre chez nous, à La Réunion, le mot d’ordre de la prochaine fête de l’huma?
Merci de ne pas être entièrement d’accord…sinon quel ennui l’uniformité ! Pour autant, le dernier congrès a avalisé une direction, un fonctionnement, une organisation. En contester la légitimité avant le prochain congrès, c’est consacrer qu’il ne doit plus y avoir de direction de Parti. Débattre de ce qui ne va pas, oui, débattre de la méthode, absolument, fixer le tempo du calendrier des débats au lieu et place de la direction, non, ça ne mène qu’au conflit et à une appréciation en terme de rapport de forces. Et quand cela se retrouve dans la presse qui prend partie et souhaite nous faire « danser sur sa musique », ce n’est pas la bonne démarche. Quant à apprécier ce qui s’est passé et POURQUOI, c’est incontournable, surtout que ça nous obligera à rappeler notre histoire, pour conclure que le Parti ne doit jamais servir à consacrer des « trajectoires personnelles ».
je ne conteste pas la légitimité de la direction du parti – il y a eu un congrès, manifestement une volonté d’ouverture avec l’arrivée de nouveaux camarades, le principe de cette organisation a été validé également. Dont acte.
Reste à savoir si cette équipe a atteint les objectifs fixés (par elle) et a répondu aux questionnements (des militants)
un point mérite d’être soulevé : les contestations portent sur la forme et non sur le fond. pour l’instant je n’ai pas vu une remise en cause du projet pour La Réunion (quoi que celui-ci n’ait pas été formellement explicité à tout un chacun…). le fond est donc semble t il partagé par tous
reste la forme. combat des anciens contre les modernes? nécessaire passage pour l’affirmation de l’égalité des sexes? on est sur des questions de société, à nous de trouver une réponse à ces questions. notre réponse à nous réunionnais et réunionnaises
maintenant, c’est à CHACUN de faire un pas vers l’autre : chacun est dépositaire d’une parcelle de vérité dans ce parti. la vérité de certains serait elle plus vraie que la vérité de l’autre?
La droite frappe fort et n’a pris qu’une seule région, La Réunion. En tête au premier tour et avec 35% des voix au second tour contre 18% au PS, l’Alliance & son noyaux PCR sont les seules forces de résistance.
Discuter c’est indispensable. Discuter sans concession c’est une tradition.
Mais attenter à l’unité du parti aujourd’hui face au rouleau compresseur sarkoziste serait criminel.
Entièrement d’accord avec toi camarade. Non seulement le respect de la discipline mais également le respect de notre parti.De toute manière, l’histoire nous rattrapera plus vite qu’on ne le pense si on s’estime héritier(e) des luttes que nos anciens ont eu le souci de mener pour sortir le peuple réunionnais de l’assimilation.
Je m’interroge de plus en plus sur la manière dont la presse rend compte de l’actualité politique dans notre pays.
Première remarque: on n’entend jamais filtrer la moindre information des réunions de l’UMP, du nouveau centre, du PS. Sauf lors des grands évènements, de type congrès…et encore.
Ces organisations ne se rencontrent-elles jamais? En revanche,deux communistes au même endroit valent une pleine page dans le plus grand journal de l’Outremer.
Seconde remarque, en forme d’interrogation: Cette attention sélective est-elle un vestige de l’anticommunisme colonial, dont ont du mal à se défaire nos dinosaures médiatiques? Ou participe-t-elle d’une stratégie politique?
Troisième et dernière remarque: si certains journalistes ont un attachement particulier pour le PCR, pourquoi pas? Cela prouve, du moins à mes yeux, qu’ils ont bon goût. Mais il ne serait pas plus mal qu’ils rendent compte de ce qui se passe vraiment dans les réunions, et ne se contentent pas pas deux ou trois commérages de troisième main. Parce qu’au final, on obtient un compte-rendu qui n’a rien avoir avec l’évènement, et c’est un peu ridicule tout de même.
GG-L
Je suis d’accord avec Eddy et Sylvie. Discuter, argumenter, expliquer, oui, c’est comme cela qu’on avance parce que personne n’est infaillible et qu’on a besoin des idées de tous. Mais il faut le faire en respectant les règles édictées par tous lors du dernier congrès. S’il faut changer des choses, cela se fera, je suppose, au prochain congrès. Mais jeme pose la question de la nécessité d’informer la presse, quand on sait à quel point elle est friande de ce qui peut diviser. Elle sait certainement qu’une des forces du PCR, avec son projet, est son unité.
Je ne suis pas entierement d’accord avec toi Jean Jacques… Il s’agit bel et bien d’un probleme de fond ! Car si les militants PCR de Saint Paul étaient d’accord sur le fond, c’est à dire le rassemblement le plus large contre la politique anti sociale UMP, ils n’auraient pas divulgué dans la presse ces petis soucis de communication… (si tu veux tuer ton chien suffit juste de dire qu’il a la rage…) Il s’agit bien d’un probleme de positionnement idéologique lié à l’analyse politique. Le PCR doit il devenir un PS bis aux ordres du PS local (avec leurs contradictions) ou bien LA force politique REUNIONNAISE capable de rassembler au dela de l’étiquette socialiste ?
dans les conditions actuelles notre parti a besoin de tous les camarades moi à mon faible niveau je proposerais une réunionavec seulement deux camarades Elie et Huguette pour régler ce contentieux Huguette a besoin du parti le parti a besoin d huguette gilbert ramin