Le Blog de Pierre VERGÈS

Maurice Gironcel, maire, devant la stèle en hommage à un  grand militant du PCR, Lucet Langenier 

Sur Radio Réunion 1ère, en réponse à la question suivante du journaliste Philippe Dornier « est-que dans le milieu politique justement, les femmes peuvent être victimes de violences ? », Huguette Bello, invitée, a répondu ceci (entre parenthèses et en gras, mes commentaires) :

 » Elles peuvent l’être. Je pense notamment à Yolande Pausé, qui est maire de Sainte-Suzanne, qui est doublement légitime, puisqu’elle a été élue en 2008.

(pas comme maire, car les électrices et les électeurs ont choisi Maurice Gironcel, tête de liste PCR, qui ne cachait pas son intention de briguer à nouveau le fauteuil de maire)…

Elle a été légitimée une deuxième fois, le conseil municipal l’a élu maire de Sainte-Suzanne. 

(avec l’accord des élues et élus, ainsi que des militants, en contrepartie de l’engagement public, de démissionner pour repartir devant les électrices et les électeurs, afin de légitimer la même liste PCR, conduite à nouveau par Maurice Gironcel. À moins qu’il faille comprendre que demander à une femme que la parole donnée soit respectée est une violence)…

Il faut combattre aussi la violence en politique. Euh, et donc, sur ce plan-là, je pense que pour la commune de Sainte-Suzanne, où il y a des problèmes de chômage, de mal-logement comme dans toute La Réunion,…

(personne ne conteste ce fait, et la responsabilité de la lutte pour combattre ces fléaux n’est pas l’apanage de celles et ceux qui font de telles déclarations, enfonçant des portes ouvertes)… 

… où il faudra mobiliser toutes les énergies pour une élection qui est une élection capitale, celle des élections présidentielles pour battre Nicolas Sarkozy, je pense que nous devons nous mobiliser surtout pour cette élection capitale

(là, nous sommes d’accord… et il faudra éviter à cette occasion de se tromper de vote, comme aux élections sénatoriales, où certains élus, ou élues, se proclamant du Parti, sont même allés jusqu’à voter pour les candidats UMP, au risque, si la majorité au Sénat s’était jouée à une voix près, de porter au plan national la honte de la République en politique).

Le reste de l’interview traite d’une cause juste, et partagée, celle de la lutte incessante à mener contre les violences faites aux femmes, avec la nécessité de faire adopter par la nouvelle majorité parlementaire en 2012, une loi-cadre qui prévoirait des moyens conséquents pour traiter cette grande cause nationale, dès l’enfance au sein de l’éducation nationale, jusqu’aux adultes, notamment en prenant des mesures drastiques pour mettre fin à l’image dégradante que la société actuelle donne des femmes.

Quant à la situation de Sainte-Suzanne, elle se résume à une question qui sera à l’esprit des électrices et des électeurs qui vont trancher : en politique, et surtout au PCR, doit-on respecter la parole donnée ?

Ci-dessous le communiqué du Secrétaire Général du Parti Communiste Réunionnais :  

COMMUNIQUE DU PCR : SITUATION POLITIQUE À STE SUZANNE

Le PCR a aujourd’hui 52 ans d’existence.

Il a pu avoir cette longue vie, malgré la répression à l’encontre de ses militants, grâce au respect de ses principes élaborés dès sa naissance en 1959 et inspirés de ceux portés entre autres par Raymond Vergès, Léon de Lepervanche, Henry Lapierre, Raymond Mondon, Léonce Panon,…

Ces principes ont été rappelés au cours des congrès successifs, et notamment ceux de 2009 et 2010 et approuvés d’ailleurs à l’unanimité.

C’est grâce au respect de ces principes que le PCR a pu jouer un rôle considérable dans le développement économique, social, culturel et identitaire de La Réunion.

C’est grâce au respect de ces principes que des batailles ont été menées pour la liberté d’expression, contre les fraudes électorales, contre les inégalités, contre les violences faites aux femmes et plus généralement contre toutes les formes de violence.

C’est dans UN ESPRIT DE GRANDE SOLIDARITÉ ENTRE LES MILITANTES ET MILITANTS DU PCR pour travailler à l’intérêt général que nous avons participé à l’épanouissement des Réunionnais et Réunionnais.   

TOUTE PERSONNE, HOMME OU FEMME, QUELLE QUE SOIT SA QUALITÉ, ÉLUE OU NON, DOIT RESPECTER UN PRINCIPE INTANGIBLE AU PCR : LA PAROLE DONNÉE.

En ce qui concerne la situation à Ste Suzanne, il est nécessaire de rappeler ceci :

– En 2008, c’est la liste conduite par Maurice Gironcel qui a largement remporté les élections municipales.

– En 2009, frappé par une décision judiciaire, qui avait d’ailleurs recueilli la désapprobation de la majorité municipale, Maurice Gironcel a cédé son fauteuil de Maire.

Yolande Pausé, désignée pour le remplacer, les élus de la majorité municipale, mais aussi les militantes et militants de Ste Suzanne, ont publiquement décidé de se retrouver avec Maurice Gironcel dès que celui-ci serait à nouveau éligible pour conduire la même équipe.

– En 2011, Maurice Gironcel, de nouveau éligible, c’est l’honneur de notre parti que de voir des élus respecter la parole donnée, au moment où trop de personnes, homme ou femme, estiment qu’il faut bafouer un principe sur lequel repose la confiance entre militantes et militants d’une organisation.

– En 2012, lors des élections partielles, il n’y aura qu’une seule liste soutenue par le PCR, celle conduite par Maurice Gironcel.

C’est dans la fidélité, aux principes d’action d’illustres militants comme Isnelle Amelin, Lucet Langenier, Laurent Vergès, que nous devons nous inscrire dans cette bataille de Ste Suzanne.

En dernier ressort, c’est la population de Ste Suzanne qui tranchera. Telle est la position du PCR.

AUCUNE PERSONNE, RESPONSABLE DU PARTI OU PAS,

DE SURCROIT NON MANDATÉE PAR SA DIRECTION,

ET QUELLE QUE SOIT SA FONCTION ÉLECTIVE,

NE PEUT PUBLIQUEMENT ADOPTER UNE POSITION, SURTOUT SI CELLE-CI VA À L’ENCONTRE DE CELLE DE SA DIRECTION,

SANS PRENDRE LE RISQUE, RÉFLÉCHI OU NON, D’ÊTRE CONSIDÉRÉE COMME TRAVAILLANT À L’AFFAIBLISSEMENT DU PARTI.

Et l’excuse de ne pas connaitre la position du parti ne tient pas

quand en plus on ne vient pas au comité central du parti depuis des mois,

quand on ne vient pas aux réunions du secrétariat, après avoir réclamé de pouvoir y être pour faire entendre son point de vue,

après y avoir été avant d’occuper des fonctions électives.

C’est la contribution collective qui fait gagner son organisation, autour de principes intangibles.

Pour le PCR, Elie HOARAU Secrétaire Général