Articles parus sur le site sur inforeunion.net qui nécessitent en partie une mise au.net

 Le site inforeunion.net a publié hier mercredi un interview que j’ai accordé à son éditorialiste qui a écrit un éditorial qui appelle de ma part un certain nombre de remarques, que je vous livre ci-dessous.

 

L’interview sous le titre suivant : « J’avais préconisé un secrétariat général à direction collégiale au PCR   

 

Qui sera ou seront le ou les secrétaires génér(al)aux du PCR à l’issue du Congrès, programmé pour la fin de juin ?

Trois noms circulent : Pierre Vergès, Claude Hoarau et Yvan Dejean.

Quelle ligne sera décidée par le parti ?

Pour l’heure, Pierre Vergès ne semble pas en accord avec ses camarades du Conseil de reconstruction.

Le quatrième vice-président du Conseil général demande une clarification.

Y compris vis-à-vis du PLR avec qui « aucune alliance n’est possible ». Interview.

 

Qu’est-ce qui a conduit à cet article publié lundi sur votre blog ?

 

Eric Fruteau était candidat du PCR aux Législatives 2012, une candidature qui a conduit à la situation que tout le monde connaît aujourd’hui.

C’était aussi pour moi l’occasion d’exposer mon point de vue.

 

Dans cet article, entre les lignes, il y a aussi la remise en cause de certaines décisions et positions du PCR ?

 

Il y a un moment où le constat s’impose et l’analyse est une évidence.

Dans le constat, il faut se rappeler de tous ceux qui ont accepté, au nom du PCR, de s’effacer, de laisser la place, au prix parfois d’une humiliation certaine.

Tous n’ont pas eu à vivre ces instants.

Tous n’ont pas eu à les accompagner.

Comme tous les communistes et les Réunionnais, ils méritent d’être éclairés.

 

Le Conseil de reconstruction va-t-elle apporter les précisions que vous et eux attendent ?

 

Les instances que sont le Conseil de reconstruction et la Direction collégiale, ont cet objectif de clarification.

En ce qui me concerne, il y a un certain nombre de positions qui ne sont pas, pour l’heure, précises.

 

Par exemple, la position de PCR vis-à-vis du PLR ?

 

Pour moi, aucun lien, aucun partenariat, aucune alliance n’est possible aujourd’hui avec un parti dont les responsables ont profité de l’étiquette du PCR.

Et tout ce que je découvre en plus aujourd’hui, ne peut qu’alimenter des ressentiments.

 

La priorité reste de renforcer l’image et les valeurs du PCR ?

 

Cela ne peut se faire à travers d’un débat biaisé.

D’accord pour un renouvellement de style, mais surtout en tenant compte de l’évolution de la situation économique, sociale, culturelle et sociétale.

Cela ne nous empêchera pas d’avoir le même impact qui a conduit à l’autorité de ce parti.

 

C’est-à-dire ?

 

Un certain nombre de nos valeurs n’ont pas été maintenues, elles ont été dévoyées.

Il n’y a pas eu de transmission de ces règles et de ces valeurs.

Auparavant, les cadres et les militants se disaient les choses pour trouver un accord. Pendant une période, on a préservé des équilibres instables.

On voit les résultats aujourd’hui.

 

Quel est le rôle de Pierre Vergès dans cette reconstruction ?

 

Je ne sais pas ce qui sortira du Congrès.

Avec la clarification que j’espère, je rêve d’un parti réunionnais.

Partout, tout le temps.

Où chaque militant fera de l’amitié et de la fraternité du terreau.

Partout, tout le temps.

Il se sentira chez lui comme avant.

Alors je serai présent.

 

Faut-il renouveler ou rajeunir les cadres, les méthodes et/ou les stratégies ?

 

J’avais préconisé un secrétariat général à direction collégiale, encouragé et non pas critiqué par un conseil des sages.

Le vieux/jeune grand-père de 55 ans que je suis, veut bien apporter sa contribution, là où on a besoin de lui.

 

L’éditorial de Jismy Ramoudou sous le titre :Le futur PCR peut-il se passer de Pierre Vergès ? Pierre Vergès peut-il exister en dehors du PCR ?   

 

Avertissement : mes remarques, dans un souci de mise au point et de clarification sont en gras et soulignées.

 

La réponse aux deux questions est : oui.

Sans aucun doute.

Et c’est un peu ce qui se passe actuellement.

Le Conseil de reconstruction avance dans ses travaux, sans la présence physique de Pierre Vergès.

Sa position, elle, est défendue lors des échanges.

La confrontation aurait été sans doute plus efficace.

Car, ce Congrès, c’est un peu comme un cadeau-surprise pour ceux qui se demandent ce qu’il en ressortira.

C’est sûr, ce sera un autre PCR.

Il ne reste à savoir lequel…

 

« Claude Hoarau, Pierre Vergès et Yvan Dejean.

Trois visions.

Trois lignes pour le parti.

« Celle du maire de Saint-Louis vis-à-vis du PLR, a le mérite d’être claire. Il est pour une alliance, moi je suis contre », a dit Pierre Vergès. »

 

Remarque : je n’ai absolument pas dit que Claude Hoarau était pour une alliance, et loin de moi l’intention de prêter cette position à Claude Hoarau !

 

« Pour Yvan Dejean aussi, cette porte est fermée.

L’opposition se poursuit sur la structure de la direction.

« Je suis pour un secrétariat général à la direction collégiale ».

Précisons avec un seul secrétaire général, Pierre Vergès lui-même si possible. »

 

Remarque : là encore, le lecteur peut avoir l’impression que je caresse le vœu d’être LE secrétaire général. Encore une fois, les personnes qui le pensent se « plantent ». Non pas que je veuille me dérober devant des responsabilités à prendre au sein du Parti, mais d’une part les conditions ne me semblent pas réunies pour assumer une direction personnelle du secrétariat général, et d’autre part cela serait en contradiction avec ce que j’ai affirmé : le caractère indispensable pour moi d’un partage clair des responsabilités inhérentes à un secrétariat général entre différents, et différentes camarades.

 

Yvan Dejean est d’accord pour un seul secrétaire général (avec lui-même si possible), mais à la tête d’une structure hiérarchisée. 

Claude Hoarau aurait préféré un moment deux secrétaires généraux ou un président et un secrétaire général.

Le maire de Saint-Louis voulait surtout éviter de revivre certains moments du PCR, et le diktat de la communication imposée par Témoignages.

« Une ligne éditoriale trop collée au PCR, et qui ne donne la parole qu’à certains ».

Une façon pour quelques intellectuels d’avoir le pouvoir, et d’idolâtrer leur « guide suprême ».

Aucun des trois ne veut de ce fonctionnement pour l’avenir.

 

Alors que faut-il attendre de ce Congrès où Pierre Vergès en est encore « aux rêves », et le Conseil de reconstruction au début de ses premières conclusions ?

Un constat s’impose.

Le PCR ne peut pas changer son fonctionnement.

Il est trop marqué par la personnalité de son co-fondateur.

 

Remarque : il ne tient qu’aux camarades de la direction du Parti de définir publiquement les règles qui doivent prévaloir pour réussir la reconstruction. Sans prendre prétexte de « l’ombre tutélaire » de Paul Vergès. L’impossibilité de changer de fonctionnement parce que le Parti (c’est qui le Parti ?) est trop marqué par la personnalité de son fondateur me paraît un raisonnement spécieux : ce qui a caractérisé le Parti avec Paul Vergès est son unité. Doit-on considérer que notre seul salut est par opposition de poursuivre le sale boulot de division commencé par les élus sous l’étiquette PCR devenus PLR ? 

 

Sauf si c’est la base et seulement la base qui décide de la ligne du PCR.

C’est-à-dire que le secrétaire général soit l’émanation d’une majorité et non pas le « fils putatif » et adoubé de Paul Vergès et le porteur de propositions communistes à la crise.

 

Remarque : c’est la base évidemment qui décidera. Elle sera sans nul doute représentée par le vote de délégués d’assemblées des sections du PCR pour désigner les dirigeants au sein des instances envisagées… et le secrétaire général ? Ah bon ? pas de direction collégiale alors ? C’est déjà décidé ? Quant à Paul Vergès, je crois qu’il faut arrêter de le mettre « à toutes les sauces », même jusqu’à « adouber » les futurs dirigeants du PCR.  

 

Yvan Dejean veut être l’émanation de la base.

Des hommes, des idées et des projets.

Pierre Vergès « rêve » aussi d’un PCR fort de ses « forces vives » et d’un centralisme démocratique moins psychorigide, plus souple pour être plus efficace.

Et plus démocratique.

Les deux hommes veulent une identité forte pour le PCR.

Claude Hoarau aurait aimé y apporter des partenaires pour ajouter « plus de force à cette identité »…


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