Le Blog de Pierre VERGÈS

La revue « Maire info » évoque l’entretien accordé par Philippe Richert, ministre chargé des Collectivités territoriales, à Civique, le magazine interne du ministère de l’intérieur, au sujet de la réorganisation des collectivités locales.

« Quand je regarde l’histoire de la décentralisation dans notre pays, je constate qu’entre 1982 et 2010 il s’est passé vingt-huit ans,

vingt-huit ans pendant lesquels beaucoup de choses ont changé autour des collectivités territoriales, et beaucoup de choses au sein même des collectivités territoriales, en termes de compétences mais aussi de budget.

Aujourd’hui, l’empilement des compétences fait que le citoyen ne sait plus à qui s’adresser tant il existe de juxtapositions et d’interférences.

Dans ce contexte, où est l’efficacité ?» explique le ministre.

Lequel estime qu’il n’était pas imaginable que «les collectivités territoriales restent dans une bulle, à l’écart de cette crise ou n’en tirant pas toutes les conséquences».

Il est donc «nécessaire, à bien des égards, de procéder à cette remise à plat des collectivités territoriales, tant pour permettre à leurs interlocuteurs de mieux les identifier que parce que la réforme touche tout le monde, l’État le premier, que les enjeux sont collectifs et que les collectivités devaient accompagner cet effort général».

Commentaires : Effort sur quel plan ?

Sur le plan financier ?

Avec des collectivités exsangues ?

Le gel des dotations de l’Etat n’est en fait qu’une coupe sombre dans les dotations : le montant n’est pas indexé à l’inflation.

Ainsi, avec une forte inflation et un montant fixe, les marges de manœuvre des collectivités vont être restreintes.

En outre, ramener par habitant, le montant des dotations va diminuer, l’outre-mer connaissant une poussée démographique forte.

Didier Robert a-t-il informé Richert des difficultés des collectivités locales ultramarines ?