Scandaleux ! L’incroyable offensive de Wauquiez sur les « dérives de l’assistanat » et sur le RSA !

 

On croyait avoir atteint le fond. Que nenni.

Cette fois, c’est le ministre Laurent Wauquiez qui part en croisade et se lance dans des considérations complètement surréalistes.

 

Il s’en prend à des pseudo «  dérives de l’assistanat ».

Et d’exiger des attributaires du RSA des « contreparties » …


La manœuvre politique n’est pas passée inaperçue, les critiques sont violentes et virulentes, à la mesure de l’attaque.

Laurent Wauquiez est ministre des Affaires européennes. Et à ce titre, ce n’est pas le boulot qui lui manque.

 

Alors de quoi se mêle-t-il ? Certes, il a été  secrétaire d’Etat à l’Emploi.

Cela l’autorise-t-il a parler au nom des autres ministres ?


Cacophonie comme d’habitude ? Ou jeu stratégique à l’approche de la campagne des présidentielles ?

L’envoi d’un « fusible » en éclaireur, pour savoir comment les choses vont tourner, et savoir d’où vient le vent ?

 

Toujours est-il que cette idée de demander cinq heures hebdomadaires de service social aux allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) est indécente.

 

Tout comme l’est sa proposition de « plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75% du Smic, pas plus ».

 

Il envisage même de faire déposer par ses amis de « la droite sociale », une proposition de loi à l’assemblée nationale.

Une fois de plus, les privés d’emplois sont montrés du doigt. Catalogués. Etiquetés paresseux et assistés.

 

Pour la présidente de la Fnars (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), les propositions de Laurent Wauquiez sont « très démagogiques et très polémiques.

 

« Il y a toujours l’idée qu’il y a des gens qui sont des fainéants, qui touchent une prestation sans rien faire et la réalité n’est pas celle-là », a-t-elle dit, jugeant que « le principal problème, c’est qu’aujourd’hui il n’y a pas d’emploi pour un certain nombre de personnes très en difficultés ».


Pour l’instant, on constate aucune réaction de Martin Hirsch, qui a suscité la mise en place du RSA. Et l’on ne peut que se rappeler la réticence d’une partie de la droite lors de la mise en place du RSA.

 

Comme le député UMP Pierre Lang, qui  a récemment déposé une proposition de loi visant à « demander aux chômeurs indemnisés depuis plus de six mois et aux bénéficiaires du RSA d’effectuer des travaux d’intérêt général ».


Selon ce député UMP, « Aujourd’hui, un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au Smic ».

 

Dans le droit fil des positions du ministre du Travail Xavier Bertrand qui a récemment qualifié « d’idée de bon sens » la proposition de contraindre les bénéficiaires du RSA à effectuer un travail d’intérêt général.


À l’origine, le projet de loi sur la création du RSA prévoyait notamment que les bénéficiaires de cette prestation fassent l’objet d’un contrôle de leur train de vie, et notamment de leur patrimoine mobilier et immobilier.

 

Ce contrôle, qui devait servir à déterminer le droit à la prestation, avait pour objectif de constater d’éventuelles « disproportions marquées » avec les ressources déclarées.

  

Les futurs bénéficiaires du RSA ne devaient pas être exonérés d’office de taxe d’habitation et de redevance audiovisuelle. Il leur fallait pour cela avoir un revenu fiscal de référence nul.

 

Pour mémoire, si Martin Hirsh voulait lutter contre l’assistanat et résoudre le problème des travailleurs pauvres en créant le RSA, une enquête publiée par la Drees (mars 2009) démontrait au contraire que le RSA renforçait certaines inégalités sans apporter aucune amélioration sur le retour à l’emploi.

 

Le rapport de la Drees précisait en effet que la reprise d’emploi était plus importante pour les personnes titulaires d’un baccalauréat.

 

Et les auteurs de cette étude concluaient :

« Il semblerait donc que l’accès à l’emploi ait été facilité par le RSA pour les populations ne cumulant pas trop d’obstacles ».

Donc pour des populations qui n’en avaient pas réellement besoin.

 

En revanche, pour les moins diplômés, le RSA s’avèrerait être un véritable boulet : dans les zones tests – avec RSA – seuls 8% d’entre eux avaient retrouvé un emploi, contre 12% pour les zones témoins – sans RSA.

Enfin, le rapport mettait en cause le mode de calcul même du RSA.

 

L’allocation  fluctue en fonction du salaire. 

 

En cela, elle crée une instabilité car les bénéficiaires s’interrogent chaque mois sur le montant de leurs droits, sans savoir véritablement si des erreurs ont été commises ou non.


Rappelons qu’à La Réunion, le RSA s’est appliqué au  1er janvier 2011 (depuis juin 2009 en France).

 

Le dispositif concerne près de 170.000 personnes, à savoir plus de 80.000 bénéficiaires du RMI et près de 15.000 bénéficiaires de l’allocation parent isolé (API), et les travailleurs avec un salaire inférieur à 1,4 SMIC.


Enfin, en mars 2011, pour les élections cantonales, sous le slogan « La Réunion en confiance », Didier Robert vantait le RSA : « 280 millions d’euros de plus pour les familles sur 4 ans, avec un nouvel objectif : rendre éligibles les ayants droit pour un accès à la formation et à l’emploi ».

  

Dernière minute : Martin Hirsch est intervenu au journal de 20 h de France 2… en remettant les points sur les i ! Dont acte.

                                                                                                                                                                                                                   

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1 Commentaire sur

Scandaleux ! L’incroyable offensive de Wauquiez sur les « dérives de l’assistanat » et sur le RSA !

  • TipimanNo Gravatar |

    Ok pour un plafonnement…. des salaires des hauts dirigeants, des présidents de la république, des ministres

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