État d’urgence sociale – Chômage: la barre des 100.000 actifs privés d’emplois est franchie

 

   Tous les jours, des entreprises ferment.

Tous les jours, le nombre de Réunionnaises et de Réunionnais privés d’emplois augmente.

 

Des dizaines de femmes et d’hommes, chaque jour, sont privés de leur travail.

Dans le secteur du bâtiment, essentiellement.

 

Mais également dans d’autres secteurs. Cela ne fait que commencer, répète la FRBTP. Où va-t-on ?

 

Bien évidemment, les conséquences humaines, familiales sont les premières marques visibles. Mais quelles vont être les conséquences économiques et sociales de ces cessations d’activités et de ce nombre croissant d’êtres humains privés d’emplois ?

 

Le gouvernement demande aux agents de pôle emploi de faire autant avec moins d’argent et plus de chômeurs : quel mépris !

 

Il y a quelques jours, la presse réunionnaise avait noté cette explosion des demandes d’aides déposées dans les CCAS des communes.

 

Dans le même temps, les associations de solidarité aux plus défavorisés doivent répondre à des besoins de plus en plus importants.

 

Dans les communes, les budgets sont de plus en plus restreints. Le gouvernement a gelé les dotations.

Les recettes d’octroi de mer sont en chute libre.

  

Dans les associations, les donateurs ne sont plus si nombreux qu’avant. Les sociétés et entreprises ne sont plus aussi « généreuses » qu’il y a quelques mois.

  

______________________________________________________

 Devant la brutalité des mesures du gouvernement, exprimer sa souffrance !

______________________________________________________

 

Imagine-t-on toutes les conséquences dommageables de cette situation ? Or, les mesures d’austérité largement dévoilées par le gouvernement vont encore aggraver cette situation extrêmement tendue.

 

Ces mesures, ce ne sont pas uniquement les gels des subventions et dotations.

  

C’est au cœur même de la politique de Sarkozy qu’on les trouve.  

 

Au hasard : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, au motif que l’Etat doit réduire son train de vie.  

 

Le pire est que cela ne résoudra pas le problème, car ce n’est même pas un emplâtre sur une jambe de bois.

 

Cependant, le remède est pire que le mal : ces suppressions massives d’emplois, c’est une rentrée d’argent en moins, dans un premier temps, et des emplois indirects en moins, dans un deuxième temps.

 

Donc encore plus de personnes au chômage. Donc encore plus de personnes devant bénéficier de la solidarité. Notamment de la solidarité nationale… en nette diminution !

 

Que faire ? Il semble qu’il est plus que temps d’organiser des sortes d’états généraux du chômage, de la misère, de l’exclusion.

 

Non pas pour que certains technocrates inspirés délivrent des remèdes miracles.

 

De remède miracle, il n’y en a pas, et il n’y en aura pas !

 

Mais ces états généraux, des sobatkoz, permettraient à chaque Réunionnaise et chaque Réunionnais de dire son désarroi. D’exprimer ses attentes.

  

Et surtout, de ne pas garder à l’intérieur une telle souffrance.                                                                                                          

 

Article vu 5 328 fois
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Pas encore de votes)
Loading...

3 Commentaires sur

État d’urgence sociale – Chômage: la barre des 100.000 actifs privés d’emplois est franchie

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Le BTP a déjà perdu 10 000 emplois en deux ans. Et ce n’est pas fini. l’arrêt du tram train, de la MCUR, après ceux du Zénith, de la rocade du Tampon etc… les lenteurs dans la construction de logement social… tout y est pour augmenter la crise. le BTP pourra t il encore réagir lorsque la crise sera terminée? ou quand les chantiers vont être lancés? si le secteur est moribond… les décideurs vont faire appel à des entreprises… françaises.. inadmissible.

  • EricNo Gravatar |

    il est bien évident que lorsque les agents du pôle emploi, qui suivent parfois 200 demandeurs d’emploi, n’ont pas le temps d’apporter à chacun l’écoute demandée. Et c’est bien cela le problème: en plus de la douleur de perdre son travail ou de ne pas en trouver, les chômeurs ont l’impression d’être des numéros. ce n’est pas la faute aux agents… mais bien au gouvernement et à Sarkozy qui n’hésites pas à supprimer des postes

  • ChloéNo Gravatar |

    C’est toute une génération qui est sacrifiée, des jeunes auxquels nous n’offrons aucune perspective. aucun avenir. comment pourront-ils s’en sortir?
    et les parents? ceux qui sont aux minima sociaux depuis le début de leur vie.
    l’inquiétude est légitime. la peur du chômage, bien évidemment, mais derrière elle, le spectre d’un chaos. Oui, ça fait peur.
    le monde a déjà vécu de tels épisodes; en 1939 par exemple… jusqu’en 1945….

Vous avez une opinion ? Laissez un commentaire :

Nom *
E-Mail *
Site Web