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2010
La musique adoucit les mœurs et… booste les résultats scolaires !
Catégorie : Fonction publique - Éducation
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L’Institut Montaigne a publié une étude qui montre que quand on fait partie d’un orchestre… les notes s’élèvent!
Comme la confiance en soi et l’ambition.
La musique adoucit les mœurs et… booste les résultats scolaires !
L’Institut Montaigne vient de publier une étude qui donne le la : quand dans l’enceinte même de leur collège ou lycée, les élèves peuvent jouer dans un orchestre, le niveau scolaire de chacun monte, l’ambition de tous s’accroît et la confiance des élèves dans leur bonne étoile augmente.
À l’égard de l’institution. De leurs professeurs, mais aussi des autres élèves !
Une découverte qui ne surprend pas les professeurs qui enseignent dans les classes à horaires aménagés (Cham).
Ces classes, qui permettent aux élèves de recevoir, dans le cadre des horaires et programmes scolaires, un enseignement artistique renforcé en musique, danse et même, depuis 2009, dans le domaine théâtral, suscitent aussi l’engouement des parents.
«J’ai insisté pour que ma fille prenne cette option. Tous les enseignants le disent, ces classes regroupent souvent des têtes de classe, et puis faire de la musique à un bon niveau demande d’être aussi rigoureux qu’en mathématiques», plaide une mère de famille.
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Les parents s’investissent aussi
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En région parisienne, à Dourdan, petite cité de 10.000 âmes, Pierre Zevort, professeur de musique au collège Condorcet, pourrait écrire un livre sur la dynamique née dans tout l’établissement depuis que 57 des 900 élèves des classes Cham du collège ont eu l’occasion de travailler avec le Coréen Myung-Whun Chung, directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Radio France, autour du Boléro de Ravel pour le dixième anniversaire des droits de l’enfant.
«C’était une expérience unique, une rencontre hors norme, dit-il. Nous n’imaginions pas pouvoir construire avec des élèves un projet d’une telle qualité, d’une telle ambition. Les adolescents se sont donnés à fond, car ils ont compris qu’on leur offrait le meilleur.»
De son côté, Myung-Whun Chung, qui ne demande qu’à renouveler l’expérience, observe:
«La musique provoque une réflexion. Il faut savoir écouter plusieurs fois certains passages. Elle aide à grandir, à trouver un équilibre.»
Depuis dix ans, le Coréen a choisi de faire découvrir la musique classique aux enfants grâce à des concerts spécifiques, des ateliers pédagogiques.
L’enthousiasme des heureux élus est si communicatif qu’à Dourdan le maire voudrait que les enfants soient initiés à la musique de la maternelle au lycée.
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Ces projets rapprochent bons et moins bons elèves
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Dans cet esprit, en matière théâtrale cette fois, un spectacle est prévu au printemps avec Denis Podalydès, qui travaillera avec des élèves à une mise en scène de Richard II dans le château royal de la ville.
«Outre la pertinence de ce travail avec les enfants, les relations avec leurs parents deviennent vite différentes. Ils se rapprochent de l’école, s’investissent dans nos projets.
La communauté éducative est gagnante, mais c’est le regard de chacun sur l’école qui change et le travail de tous qui est facilité», analyse Anne Maurel, responsable de la culture.
Même prise de conscience, même engouement au lycée Racine à Paris, l’un des tout premiers dès 1965 à avoir compris l’importance des disciplines artistiques dans le cursus scolaire des enfants.
Ici, l’ambition est encore supérieure : la classe Cham de seconde ne participe pas seulement à un spectacle, elle va se produire au Théâtre du Châtelet, à Paris, le 12 février prochain pour une création musicale et chorégraphique.
«Ce sont 30 élèves d’un très bon niveau musical. Ils travaillent depuis plusieurs mois sur une œuvre du compositeur finlandais Esa-Pekka Salonen», raconte Cécile Kauffmann, responsable du programme pédagogique de l’Orchestre philharmonique de Radio France.
Pour elle, l’ambition du projet rapproche aussi bons et moins bons élèves.
«C’est vrai que dans ces classes-là, on trouve généralement les meilleurs, mais des adolescents aux résultats plus modestes se révèlent aussi et reprennent.»
Un argument conforté par l’étude de l’Institut Montaigne, qui conclut même que la présence d’un orchestre à l’école diminue les différences sociales.