Le gouvernement se plante sur les taux de croissance… un nouveau plan de rigueur s’annonce !

 

Le gouvernement Fillon devrait revoir à la baisse en avril sa prévision de croissance pour 2012.

Année ô combien importante pour Sarkozy.

 

Depuis des mois, Sarkozy nous dit que ce taux de croissance sera de 2,5%.

Il vient d’être contredit par ses propres troupes.


Le ministère de l’économie estime que ce chiffre de 2,5% est  un peu élevé, qu’il est très improbable.

Et que ces 2,5% seront difficiles à justifier, compte tenu du contexte économique et de ce que devrait être la progression de l’économie cette année (2% ).

 

Une croissance 2012 inférieure aux 2,5% envisagés dans la loi de programmation des finances publiques obligerait Bercy à « ajuster les dépenses ou les recettes fiscales » afin d’atteindre l’objectif de réduction du déficit public, de 6,0% du PIB fin 2011 à 4,6% fin 2012, comme le demande Bruxelles.

 

Comment y parvenir ? Par exemple en réduisant un peu plus les niches fiscales… ou en trouvant d’autres taxes !

Baroin l’a clairement laissé entendre : ce sera plus de rigueur.


Nous voilà prévenus. On va encore devoir se serrer la ceinture pendant que les grosses fortunes seront épargnées (réforme de l’ISF très peu engagée, et j’en passe).

 

Pourquoi attendre avril ? Parce que le gouvernement Sarkozy doit rendre sa copie budgétaire à Bruxelles fin avril. 

 

Mais pour que ce document soit pris en compte par la commission européenne, encore faut-il qu’il soit voté et approuvé par le parlement français (députés et sénateurs).

Ils devront s’y coller mi avril… un mois à peine après les cantonales !


Autre erreur gouvernementale, cette fois plus proche de nous : la prévision de croissance prévue par ce gouvernement est de 2,0% pour 2011.

Un taux qui est supérieur à celui envisagé par le Fonds monétaire international, qui se base, lui, sur une croissance de… 1,6% .

 

Selon « Le Monde », avec 0,5 point en moins de taux de croissance en moins, ce sont 5 milliards d’économies en plus qu’il faudra réaliser sur le budget 2012.

 

Si l’on applique le même raisonnement, avec 0,4 point en moins sur de taux de croissance 2011, il faudra trouver – encore – près de 4 milliards d’économie.  

 

On n’a pas fini d’être plumés, dépouillés, spoliés, pressurisés, appauvris…

                                                                                                                           

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4 Commentaires sur

Le gouvernement se plante sur les taux de croissance… un nouveau plan de rigueur s’annonce !

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    quelle incompétence du gouvernement? et surtout, quel cynisme ! il est tout de même incroyable que personne dans ce gouvernement n’ait eu le courage de dire à sarko, que la crise, ce n’était pas fini et que un taux de croissance de 2,5 était complètement impossible à atteindre

  • SophieNo Gravatar |

    Ce texte me fait penser à l’intervention du sénateur démocrate américain Bernie Sanders qui a fustigé ses collègues qui voulaient aider le 1 % le plus riche de la population en l’exemptant de charges, alors que la classe moyenne, selon ses dires, est en train de disparaître à cause de la crise. Sarkozy va-t-il suivre cet exemple ?

  • EricNo Gravatar |

    encore un coup de rabot sur certaines niches fiscales. surtout celles qui concernent le citoyen lambda. Sarko ne touchera pas à celles qui permettent à une poignée de grosses fortunes françaises de ne pas payer le montant des impôts dûs (voir un dossier de l’express, je crois il y a deux semaines)
    vous avez raison, M. Vergès, c’est encore nous qui allons nous serrer la ceinture

  • HortensiusNo Gravatar |

    Les communicants du gouvernement et des medias dominants s’ingénient à longueur d’année à cacher cette évidence « comptable » aux yeux de l’opinion: un DEFICIT peut se combler non pas d’une seule façon en réduisant les DEPENSES de l’Etat (sociales bien entendu!), mais de deux façons, en réduisant certes les DEPENSES de l’Etat(qui devraient être celles relevant du gaspillage ou de la destruction de l’environnement), mais AUSSI EN RELEVANT LE NIVEAU des RECETTES de l’Etat, en allant prélever l’argent là où il se trouve, sur les comptes des RICHES, qui ne sont RICHES que parce qu’ils sont EXPLOITEURS du TRAVAIL de « ceux qui se lèvent tôt ». Ainsi, un exemple: les retraites trouveraient leur financement, sans aucun problème, et ce ne serait que justice,non? Cet escamotage « comptable » recèle en vérité tout l’enjeu de la lutte(ou guerre) des classes.

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