Ça devait arriver ! À propos du cumul des mandats… il est urgent d’attendre !

 Intéressante intervention parue dans Les Echos et relayée par Global et local, écrite par Richard Hasselmann, Président fondateur de LIBR’ACTEURS, « pour un citoyen acteur de son destin ».

Il est consultant et intervenant dans le domaine de l’Économie Sociale et solidaire.

 

D’emblée, je tiens à répondre à celles et ceux qui voudraient me rétorquer que ça se passe aussi dans le parti dont je suis membre.

Je leur répondrais simplement que cette contribution s’adresse à toutes celles et tous ceux qui sont concernés.

 

Le lecteur va penser que nous faisons une fixation, mais il est un moment où il faut savoir dire trop c’est trop !

 

Alors que le gouvernement échauffe les esprits avec des réformes concernant des minorités certes respectables, comme le mariage pour tous ou le vote des étrangers extracommunautaires aux municipales, nous apprenons que l’application du non-cumul des mandats sera repoussée en 2017 !

 

Trop c’est trop, car se faisant le président de la République, foule au pied une revendication portée par prés de 75 % des citoyens.

Libr’Acteurs qui entend rendre le citoyen acteur de son destin, a fait de cette réforme l’axe premier de son action citoyenne.

 

J’ai publié, sur notre site, le 2 février dernier un billet : « cumul des mandats, osons l’indispensable première reforme » http://libracteurs.blogspot.fr/, à la suite d’un petit déjeuner avec un ami, ancien ministre, député (qui se reconnaîtra).

 

Ce grand politique me disait :

« peut être qu’un jour le citoyen comprendra que notre démocratie se meure du cumul des mandats, de la longévité politique, et du rôle des partis qui s’arrogent le pouvoir de dire qui sera élu et qui ne le sera pas.

Ainsi des citoyens de qualité, pétris de convictions vraies, sont sacrifiés, dans les investitures et listes au profit de parfaits imposteurs, apparatchiks dont la seule ambition est de monter dans l’assiette au beurre ! »

 

C’est bien de cela qu’il s’agit, et la solidarité affichée par les élus cumulards sur cette question devrait interroger le plus grand nombre.

 

Que l’on soit clair, et que l’on ne vienne pas me parler du « tous pourris »,

car c’est vrai que nous avons tous en proximité un maire dévoué, un député attentif, un sénateur bienveillant,

ce n’est pas de cela dont il s’agit en dépit de récents articles de presse sur les coups de canifs dans la morale l’éthique et la déontologie,

nous ne disons pas tous pourris,

mais nous osons dire qu’un très grand nombre sont frelatés par un confort douillet, avec une date de péremption largement dépassée.

 

Il ne faut plus faire prendre des vessies pour des lanternes, comme d’autres font prendre « de la viande de cheval pour du boeuf ! »

 

Rien, nous disons bien rien, ne justifie le cumul des mandats et une certaine longévité politique.

Tous les rapports, toutes les notes et articles, toutes les enquêtes d’opinion vont dans le même sens.

 

Notre démocratie se sclérose et s’érode, de ce particularisme français.

 

Tout a été dit par d’autres que moi avec un autre talent, que ce soit au niveau du blocage des jeunes talents ou de la parité, de la montée du clientélisme électoraliste ou de l’irresponsabilité camouflée.

 

Reste cette actualité, 2017 pour un non-cumul du pauvre (cantonné aux parlementaires nationaux), avec l’hypothèse d’une petite carotte en forme de réduction du nombre des députés.

 

C’est très largement insuffisant !

 

Sur le terrain nous avons testé des propositions plus drastiques : non-cumul de tous mandats, autres que celui de simple conseiller municipal, et longévité politique limitée à 18 ans, assortis d’un statut de l’élu novateur.

Nous avons peu ou pas entendu de révolte.

 

Nous avons pris bonne note des menaces à peine voilées lancées à l’encontre de parlementaires qui défendraient le non-cumul, comme nous avons enregistré qu’en 2017 cela sera fonction de la date que le président aura choisie pour réunir le congrès s’agissant d’une révision constitutionnelle concernant aussi le droit de vote des étrangers, et le statut juridique du président de la République 2017 !

 

Vous avez dit 2017, comme c’est bizarre !

 

Nous avons écouté avec attention le candidat au Bourget, nous avons même été de ceux lui accordant un crédit de bonne foi et avons retenu que la France n’est pas un problème, elle est la solution.

 

Nous avons enregistré que nous pourrions conserver notre modèle social démocrate… à condition que l’on accepte les indispensables réformes.

 

Nous n’en prenons pas le chemin, dès lors que la mère de toutes les réformes, le préalable absolu est repoussé dans un flou artistique savamment orchestré.

 

Le journal Le Monde du 8.02 titrait  « Cumul des mandats les socialistes rompent une quatrième fois leur promesse ! »

Dont acte.

 

On vient vous dire que pour 2014 ce n’est pas possible, avec la main sur le cœur , et une navrante hypocrisie.

 

Pour Libr’Acteurs, 2014 offre une formidable opportunité au citoyen électeur de reprendre tout cela en main.

 

C’est simple légal et sans risque pour nos institutions tant le cumul, l’absentéisme et des incompétences notoires ont donné le vrai pouvoir de la continuité des affaires aux fonctionnaires nationaux et locaux, qui eux sont en place, à vie et… en nombre !

 

En 2014, il suffit de sanctionner sans faiblesse ni pitié, toute liste (européenne ou municipale) de quelque parti que ce soit qui comporte un cumulard.

 

Au niveau des municipales, admettons que le maire sortant, faute de vouloir se démettre d’autres mandats, pourra valablement conduite la liste, mais après s’être engagé par écrit en cas de succès, à ne briguer aucun fauteuil exécutif au sein du conseil municipal.

 

Comme indiqué récemment à un sénateur, une chaise de simple conseiller municipal est un ancrage local très valable.

 

Au niveau des Européennes, une telle menace de sanction par l’électeur devrait conduire à la sagesse.

Les colistiers vertueux seront peu disposés à se pénaliser pour des cumulards imposés.

 

Nous allons nous efforcer de faire prendre conscience au plus grand nombre d’électeurs que de fait c’est le citoyen qui détient la clé pour ouvrir ce verrou par le biais d’un élan massif, civique et démocrate.

 

Un citoyen rassemblé en dehors de clivages partisans et dogmatiques.

Un citoyen acteur de son destin !

 

Richard Hasselmann

 

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