Le Blog de Pierre VERGÈS

   Les décisions prises par le Parti Communiste Réunionnais répondent à une méthode adoptée par tous ses membres.  

Lors des différents Congrès, il a été acté et adopté que les sections proposaient des candidatures de membres appelés à siéger au Comité central. 

Parmi les membres du Comité central, sont choisis des camarades pour travailler au Secrétariat permanent du Parti.

Celui-ci est chargé d’analyser la situation et de soumettre régulièrement ses propositions au Comité central.  

Un mode de fonctionnement approuvé par les militants en congrès

Curieusement, en cas de victoire, personne ne conteste ce mode de fonctionnement.

En cas de défaite, ce n’est pas toujours le cas.

Il est tout aussi surprenant de voir que certains commentateurs mettent en cause des dirigeants – en l’occurrence Paul Vergès – de bien curieuse façon : s’il approuve le choix du Secrétariat et du Comité central, il lui est quand même reproché de décider seul.  

Et c’est la même chose qui lui est reprochée lorsqu’il soumet une proposition au Secrétariat qui l’approuve, et qui à son tour, la met aux voix du Comité central… qui l’approuve !  

Et ces « analystes » de proclamer que c’est la base qui doit décider et elle seule ! 

Autant l’avouer de suite : l’objectif recherché par ces personnes qui souhaitent la disparition du PCR est de contester non pas la stratégie adoptée, mais les personnes qui ont pourtant été choisies, je le rappelle, par TOUS LES CONGRESSISTES réunis à Saint-Louis en 2010 ! 

La légitimité politique du pcr

Les membres du CC sont donc légitimes, puisque désignés « par la base ». 

Et ce sont les membres du CC qui désignent le Secrétariat.

Leur légitimité est donc tout à fait établie également.

Quant au Secrétariat, il a pour mission de faire fonctionner l’appareil au quotidien, de mettre en œuvre les décisions prises par le Comité central, en proposant des actions, interventions etc.

D’où l’importance de la présence de chacune et chacun aux réunions de ces différentes instances.

L’absence de telle ou telle personne dans telle ou telle instance confère-t-elle un caractère illégitime aux décisions ? Bien sûr que non.

C’est comme si un ou une élue absent(e) des débats venait à dénoncer le caractère illégitime d’une décision prise à la majorité des conseillers municipaux, généraux, régionaux, voire des parlementaires !

Ces élus votent des décisions qui seront appliquées.

Le respect des décisions du parti par ses militants… élus ou non

C’est le concept même de démocratie et de vote majoritaire.

Pourrait-on envisager l’arrêt du fonctionnement de telle collectivité ou de tel groupe (comme le conseil d’administration d’un club), au prétexte que tout le monde n’était pas présent aux différentes réunions ?

Ce qui est vrai, avouons-le, c’est qu’il peut être difficile d’assumer solidairement des positions quand l’absence aux instances dirigeantes du Parti devient la règle.

Est-ce que la raison des absences répétées est la contestation de certains responsables de la direction, pourtant, je le rappelle, désignés par les congressistes, et acceptés par ceux-là même qui brillent aujourd’hui par leur absence ?

Tout cela ne montre-t-il pas que trop souvent, malheureusement, il s’agit d’une question de personne et non pas d’idée.

La personnalisation du combat politique, de la bataille électorale ne pourra jamais faire oublier que c’est bien sur des valeurs, sur des idéaux, sur des idées que s’est construit le PCR.

Se battre pour des idées, et non pour des personnes

Est-il vraiment besoin de rappeler que le PCR s’est battu pour l’application des mêmes droits sociaux pour les Réunionnais que les autres Français : égalité des prestations, du SMIC, etc.

Est-il vraiment besoin de rappeler que le PCR s’est battu pour la reconnaissance de la culture et de l’identité réunionnaises ?

En outre, si le combat s’est cristallisé autour de la personne des élu(e)s, il ne faut pas oublier toutes celles et tous ceux qui, dans l’ombre, ont travaillé, écrit, milité pour que ces valeurs soient comprises, votées et adoptées.

Il ne faut pas oublier toutes celles et tous ceux qui ont été emprisonnés, qui sont morts pour avoir défendu des causes soutenues par le PCR. 

Viendrait-il à l’idée de quelqu’un, ou quelqu’une, d’oublier que ces combats ne sont pas ceux d’une femme ou d’un homme, qu’ils sont ceux de tout un peuple, le rôle et la mission des élu(e)s et leur responsabilité étant de faire aboutir ces revendications ? 

Malgré le travail accompli, ces femmes et ces hommes ne peuvent se revendiquer comme propriétaire de leur mandat ou comme uniques porteurs de valeurs et d’idéaux.