Élections présidentielles et législatives – Un certain 19 février 2012

 

    

Comme un phare pour orienter les marins, lorsqu’éclate l’orage et que les vagues font tanguer le navire, il y a des dates repères, des dates symboles.

Dans sa courte histoire, La Réunion en a déjà connu – au moins – deux.

 

L’une, c’était le 20 décembre 1848, lorsque l’esclavage fut aboli.

La deuxième, c’était le 19 mars 1946, lorsque La Réunion n’a plus été une colonie.

 

2012 va-t-elle être cette troisième date ? C’est ce que les Réunionnais, et en premier lieu, les communistes souhaitent ardemment.

2012 : ce sont des élections présidentielles, suivies d’élections législatives.

 

Deux événements comme il en existe tous les cinq ans maintenant.

Mais ce ne sont pas des consultations ordinaires, parce que la situation, elle aussi, n’est pas ordinaire.

 

Chacune et chacun d’entre nous connaît les énormes difficultés des familles réunionnaises pour se loger, s’alimenter, travailler…

Est-ce seulement « la faute à la crise ? ».

Non, bien évidemment, même si celle-ci, par sa durée et son ampleur, a un impact considérable sur notre société.

 

Cela, il faut s’attaquer à cette crise sociale, et de manière ultra rapide, par des mesures concrètes, précises, qui ne doivent souffrir d’aucun retard dans leur mise en place.

Il faut d’urgence des mesures pour l’emploi, le logement, essentiellement.

 

Mais le mal est plus profond.

C’est ce que l’on appelle généralement « les causes structurelles » : des éléments qui ne sont pas figés à un moment, mais qui sont toujours là, au fil des ans et qui continuent à aggraver une situation déjà très tendue.

 

Parmi ces causes structurelles, on peut citer l’augmentation de la population réunionnaise, dans moins de 15 ans, nous serons un million de Réunionnaises et de Réunionnais sur notre île.

Quinze ans, cela correspond  à trois mandats présidentiels ou législatifs.

 

Autre cause structurelle, liée à l’histoire : pendant des années et des années, La Réunion ne voyait que par la France.

Avions et navires n’assuraient qu’un seul trajet : Paris / Réunion, en tournant le dos à ce qui nous entoure géographiquement.

 

N’est-il pas temps de changer tout cela ?

 

Les militantes et militants communistes de La Réunion, représentés par quelques 1.500 délégués, ont dit oui.

Oui à un changement.

Oui à un autre développement.

Oui à l’idée d’écrire, ensemble, une nouvelle page de l’histoire réunionnaise.

Oui à la réaffirmation des valeurs de solidarité, de respect de la parole donnée, de l’engagement pour l’intérêt collectif.

 

    

 

Oui, il est temps que tous, nous prenions notre destin en main.

Comme d’autres l’ont fait avant nous, à des moments douloureux de notre histoire : Eliard Laude, Rico Carpaye, et tant d’autres qui ont mortellement été touchés pour le simple fait d’avoir défendu ces idées de justice, fraternité, respect.

 

Raymond Vergès ou Léon de Lepervanche, qui à l’Assemblée Nationale ont voté la loi du 19 mars 1946, celle-ci devant apporter l’égalité entre citoyens de l’outre-mer et ceux de France métropolitaine.

Il aura fallu 50 ans de luttes pour y parvenir.

 

Cette nouvelle page de notre histoire, à écrire ensemble, ne sera pas le fait d’une poignée d’élus, siégeant au Sénat ou à l’Assemblée nationale.

Ce sera le fruit d’un travail collectif, partagé, dans lequel chacune et chacun a une place à jouer, à commencer par les jeunes, les femmes.

 

Ce 19 février 2012, le top départ de cette grande marche vers le développement a été donné.

Il nous appartient, il vous appartient d’y prendre part.

 

Pour vous, vos enfants et petits enfants, bien sûr, et marcher dans le sillon de nos aïeux, morts, emprisonnés, exilés qui se sont battus pour qu’aujourd’hui, on puisse voter librement, choisir librement notre destin, redevenir fier de ce que nous sommes : un peuple qui a su se créer, au fil des années, sans rien renier de ses origines, cultures ou cultes, en respectant ceux des autres.

 

C’est cette voie là que je veux continuer à suivre à mon tour.

Cette voie, elle passe par Saint-Denis.

 

La section communiste de Saint-Denis, le secrétariat du PCR et les délégué(e)s présents dimanche ont confirmé ce choix : je suis candidat à l’élection législative dans la première circonscription.

Vous pourrez chaque jour, retrouver les temps forts de ces élections 2012, sur le site web suivant : 

Vous pourrez également nous accompagner sur Facebook en rejoignant Saint-Denis avec Pierre Vergès.

 

Bien évidemment, ce blog continuera à fonctionner.

 

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