« Monde, que fais-tu de ta jeunesse ? »

 

   Dans La Tribune, sous la plume d’Elisa Perrigueur, un terrible constat d’une situation alarmante pour les jeunes dans le Monde : « 13 % des 15-24 ans étaient sans emploi en 2009 sur la planète soit une hausse de 8,3 % en un an.

 

Qu’ils habitent des pays pauvres ou riches, tous les jeunes affrontent aujourd’hui le même adversaire redoutable : le chômage.

 

 

Avec 7,8 millions de jeunes chômeurs supplémentaires entre 2007 et 2009 à travers le monde, la génération des 15-24 ans atteint un triste record.

 

À titre de comparaison, le nombre de jeunes chômeurs supplémentaires récensés chaque année dans le monde ne s’élevait qu’à 191.000 entre 1996 et 2006 !

 

Un rapport du Bureau International du Travail (BIT) révèle que, fin 2009, 13 % de jeunes – soit 81 millions sur 620 millions – errent sur le marché du travail dans le monde.

 

Ce taux de chômage exceptionnel – conséquence de la crise mondiale – a durement frappé les nouvelles générations d’Afrique du Nord (23,7 %), du Moyen-Orient (23,4 %) et de l’Europe centrale et de l’Est (20,8 %), seuls les 15-24 ans d’Asie orientale (8,4 %) semblent relativement épargnés.

 

LE COÛT HUMAIN D’UN IMMENSE GÂCHIS

 

Selon les experts du BIT, c’est dans les économies en développement – où vivent près de 90 % des 15-24 ans – que les jeunes sont les plus susceptibles d’être touchés par le sous-emploi, à l’inverse des économies en développement où la crise économique se traduit plutôt par une réduction des salaires et du temps de travail.

 

Les jeunes issus des économies en « sur-peuplement » (tel le Bangladesh) seront, eux, sujets à l’emploi vulnérable et au travail au noir.

 

À ce fléau du chômage s’ajoute la naissance de nouveaux maux de société : un phénomène de « découragement et d’inactivité prolongée », où les jeunes perdent tout espoir de trouver un emploi.

 

Cette oisiveté de la jeunesse engendre l’apparition de nouveaux coûts, auxquels les économies ont encore du mal à faire face: des coûts administratifs : allocations, investissement dans l’Education, mais aussi – très récents – moraux : soins contre les dépressions, par exemple.

 

Alors que les jeunes ont jusqu’ici été considérés comme « le moteur du développement économique », 2010 voit apparaître la tendance inverse, avec le risque d’une « génération perdue », détachée du marché du travail.

 

Selon les estimations du BIT, le taux de sans-emploi chez les jeunes va malheureusement continuer d’augmenter en 2010 : 81,2 millions des 15-24 ans devraient connaître le chômage, soit 13,1 %. Lueur d’espoir toutefois : le fléau devrait commencer à reculer en 2011, avec un taux de 12,7 %.

 

Après la France (article du 15 juillet 2010 sur mon blog), on peut rajouter : « Monde, que fais-tu de ta jeunesse ? »

              

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3 Commentaires sur

« Monde, que fais-tu de ta jeunesse ? »

  • ViriginieNo Gravatar |

    C’est toute une génération qui a été sacrifiée. Elle ne connaît que les interdits et les privations:
    pas d’emploi, et plus tard, pas de retraite,
    l’école, facteur d’ascenseur social? un concept périmé
    une faculté de pensée réduite: l’abrutissement collectif par la pub, la télé,
    pour quel avenir: une planète qui a commencé sa lente auto-destruction.

  • RenéNo Gravatar |

    la solution proposée par didier robert, pour l’emploi des jeunes, ce sont les emplois verts. lors de la campagne, Didier Robert promettait la création de 10.000 emplois verts d’ici 2014.
    c’est ça, l’avenir pour les jeunes Réunionnais?

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    ce n’est pas la mise en place du RSA jeunes qui va changer les choses. je partage totalement l’avis de la CGT sur le sujet : L’annonce du gouvernement relative à l’extension du bénéfice du RSA aux jeunes de moins de 25 ans à de quoi laisser dubitatif. En effet, les conditions d’ouverture des droits sont si draconiennes que très peu de jeunes pourront bénéficier de cette mesure. Combien sont ils à pouvoir revendiquer deux ans d’activité en équivalent temps plein au cours des trois dernières années ?
    le RSA jeunes? Du bluff, du bling bling, une fois de plus

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