Avant de manifester demain : la crise ? Pas pour tout le monde !

 

   Selon une étude du cabinet d’expertises comptables PWC pour le journal Le Monde, les profits des 40 sociétés composant l’indice CAC 40 en bourse ont bondi de 85 %  durant le 1er semestre 2010 !

 

Résultat net dégagé : 41,5 milliards d’€, pour un chiffre d’affaires de 631 milliards d’€, en augmentation de 6,95 %  !

 

Le journal, sous la plume de Annie Kahn, ajoute, comme pour montrer que relativiser dans ce domaine est… relatif :

 

« Certes, ces firmes n’ont pas globalement retrouvé leur niveau d’avant la crise. Mais elles s’en approchent.

Elles avaient dégagé un résultat net global de 50 milliards d’euros durant le premier semestre 2008, qui était lui-même en léger retrait par rapport à la même période de l’année précédente, année record. »

 

Ainsi, le journal rajoute :  

 

« La faible croissance française (+ 0,2 %) et les plans de rigueur menés dans la plupart des pays européens, en lutte contre leurs déficits publics, constituent une autre menace.

 

Néanmoins, « la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 maintient leurs objectifs 2010 », observe M. Charron.

 

Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, a même déclaré au quotidien économique Les Echos que sa société allait relever ses prévisions pour l’ensemble de l’année, le deuxième trimestre s’étant révélé supérieur à ses attentes. »

 

L’EXPANSION INTERNATIONALE

 

Le Monde explique pourquoi ces grands groupes se montrent optimistes :

 

« Le développement de ces grands groupes dans les pays émergents, dont la croissance se poursuit – soit + 10,5 % en Chine et + 9,4 % en Inde selon le Fonds monétaire international (FMI) – compense les aléas des pays développés.

La plupart des sociétés du CAC 40 en font état.

Les industriels de l’automobile en particulier, qu’il s’agisse de PSA ou de Renault. Si leur marché commence à ralentir en Europe, il n’en est pas de même au Brésil et en Chine.

 

Conséquence : les analystes n’ont pas sensiblement modifié leurs prévisions pour l’ensemble de l’année ; ils tablent sur une croissance des résultats des entreprises du CAC de 73 % pour 2010.


 

Les politiques de réduction de coûts mises en œuvre ces deux dernières années par ces grands groupes, leur permettent aussi de mieux supporter les fluctuations d’activité.

 

Elles améliorent mécaniquement leur rentabilité quand leur volume d’affaires s’accroît. »

 

LES AUTRES FACTEURS D’EMBELLIE

 

Le journal note encore :

  

 » D’autres facteurs non liés au surcroît d’activité, gonflent également les bénéfices relativement au premier semestre 2009.

 

Des provisions pour restructurations avaient alors déprimé les résultats des sociétés.

Les charges exceptionnelles ne grèvent plus les bénéfices 2010.

 

En outre les déstockages massifs chez les distributeurs avaient comprimé d’autant les chiffres d’affaires des producteurs, en 2009, dans quelque secteur d’activité que ce soit.

Ces derniers bénéficient désormais du phénomène inverse.

 

Enfin, la plupart des sociétés de cet échantillon ont bénéficié de l’affaiblissement de l’euro.

Non tant par rapport au dollar américain – le taux de change moyen de la devise européenne par rapport au dollar au premier semestre 2010 est quasiment identique à du premier semestre 2009. »

 

« En revanche, la variation de l’euro par rapport au real brésilien, au peso mexicain, aux dollars canadien et australien ou au zloty polonais a profité aux deux tiers des sociétés du CAC.

 

Sans que l’on sache avec précision, si cet affaiblissement relatif de l’euro leur a permis d’accroître leur volume, et donc leur chiffre d’affaires, grâce à ce nouvel avantage concurrentiel ou s’il s’agit d’un effet comptable, lié à la conversion des devises dans leurs comptes en euros. »

 

LE GROUPE DE MME BETTENCOURT ET AUTRES

 

Le Monde donne l’explication :

  

« Comme l’explique L’Oreal dans un communiqué, « les effets monétaires ont eu un impact positif de + 3,6 % ». Cet effet de change positif « pourrait d’ailleurs s’amplifier au cours de l’année », estime le directeur général du groupe de cosmétique, Jean-Paul Agon.

L’impact de ces facteurs d’activités, conjoncturels ou financiers, varie selon les secteurs.

 

Celui du luxe  » renoue avec des taux de croissance galopant  » (Le Monde du 6 août). LVMH en est témoin.

Son chiffre d’affaires a augmenté de 14 % et son résultat net de 53 % durant le premier semestre.

 

Globalement, le secteur des biens de consommation, qui englobe aussi l’automobile affiche une performance record avec une multiplication par sept de son résultat net.

 

Les industriels, qui avaient particulièrement souffert de la crise retrouvent des couleurs, avec un chiffre d’affaires qui stagne mais une augmentation de plus de 30 % de leur résultat net.

 

Les sociétés du secteur de la santé, dont les résultats avaient continué de croître malgré la crise, voient en revanche leur activité se tasser.

Les fluctuations économiques affectent peu la demande de soins et donc l’activité de ce secteur  » défensif « .


Mais ce sont encore les sociétés financières qui dégagent les plus
importants profits.

 

Les six sociétés de ce secteur présentes dans l’indice réalisent un bénéfice global de près de 10 milliards d’euros, soit environ le quart de l’ensemble de l’échantillon.

 

SANS COMMENTAIRES !

 

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2 Commentaires sur

Avant de manifester demain : la crise ? Pas pour tout le monde !

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Bien sûr qu’on va manifester demain, et les semaines suivantes, les mois suivants s’il le faut… cela ne peut plus durer ainsi…

  • Laurent CNo Gravatar |

    mauvaise nouvelle pour les contribuables : les impôts locaux vont de nouveau grimper, en moyenne entre 3,7 % et 3,9 %, et même jusqu’à 8 % ou 10%
    tout dépend de la ville dans laquelle on habite
    encore une injustice de plus, une inégalité inacceptable

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