Océan indien et nucléaire – l’article du journal « Le Mauricien » (2ème partie)

 

   Éventuelle initiative politique, diplomatique et juridique

 

« Avec la ratification du Traité de Pelindaba, décrétant l’océan Indien zone dénucléarisée et son entrée en vigueur, personne ne peut empêcher un Etat africain d’entamer les procédures prévues pour exiger l’envoi d’une mission d’inspecteurs de l’Agence atomique à Diego-Garcia, comme le font les Américains et Européens contre l’Iran et la Corée du Nord.

 

L’objectif sera de confirmer que l’océan Indien reste une zone dénucléarisée selon le Traité de Pelindaba », a indiqué au Mauricien, ce matin, un spécialiste de la question.

 

Par ailleurs, profitant des séances de travail avec le sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires africaines, Johnnie Carson, le ministre Boolell s’est appesanti sur le fait que Maurice doit être présente lors des prochaines discussions entre les Américains et les Britanniques sur la reconduction du bail de Diego Garcia, avec la présence militaire américaine.

 

« Lors de mes contacts à Washington, j’ai fait comprendre au sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires africaines l’importance qu’attache Maurice à sa propre présence, à compter de 2014, à la table des discussions anglo-américaines sur Diego Garcia.

J’ai insisté sur le fait que la souveraineté de Maurice sur les Chagos est légitime et De Jure.

De ce fait, il n’est pas question que nous jouons les spectateurs à partir de 2014 avec le coup d’envoi des discussions en prévision de l’échéance du bail de 2016.

Nous nous attendons à voir Washington, et Londres faire preuve de bonne foi et de bonne volonté à ce sujet », a souligné le ministre des Affaires étrangères.

 

Entre-temps, les consultations entre le gouvernement et le nouveau Legal Adviser, qui a succédé à sir Ian Brownlie, se poursuivent quant à une éventuelle initiative politique, diplomatique et juridique de Maurice dans la revendication de la souveraineté sur les Chagos, dont le recours à la Cour internationale de Justice.

 

Néanmoins, dans les milieux politiques mauriciens, l’on cache difficilement la déception devant l’absence de décisions venant de Londres au sujet des Chagos.

« L’impression qui se dégage avec le nouveau gouvernement britannique est que peu importe le parti au pouvoir sur les bords de la Tamise, le Brief sur les Chagos reste toujours le même. Sauf que dans le présent cas, le tout est présenté avec un peu plus de politesse », indique-t-on de sources avisées.

  

À ce stade, Port-Louis n’est en présence d’aucune indication officielle quant aux véritables intentions du nouveau gouvernement britannique sur les Chagos.

  

Le dossier des « High Officials Meeting » est resté gelé depuis janvier dernier vu que Maurice a refusé de renouer les contacts avec les Anglais dans le sillage de l’affaire de la Marine Protected Area aux Chagos de l’ancien Labour Government britannique.

 

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