C’est la fête : nouvelle augmentation du gazole !

 

Fin janvier, la préfecture de La Réunion expliquait que la hausse de février était liée :

 

– à la hausse des prix du baril (+5% en janvier) ;

– à la hausse de la fiscalité due tout particulièrement à la prise en compte pour la première fois du coût des certificats d’économie d’énergie (+ 1,2 cts/litre).

 

Dans un précédent article, nous nous interrogions sur cette question des coûts des certificats d’économie d’énergie.

Une interrogation qui est toujours valable.


Quelles vont être les raisons évoquées en février, pour expliquer la hausse du mois de mars ?

On  évoque la question des cotations.

 

Il serait intéressant de savoir sur quels marchés la SRPP s’approvisionne.

La réponse, là non plus, n’a jamais clairement été fournie.

 

Bien sûr, la crise au Proche Orient est évoquée.

Une revue de la presse internationale s’impose.

 

« Si les troubles en Libye s’étendent au reste de la région, les prix du pétrole pourraient grimper à des niveaux record » estiment certains spécialistes qui rappellent que depuis mi février, date de début des événements en Lybie, le pétrole a atteint des niveaux inédits depuis 2008.

 

On aura bien noté l’emploi du conditionnel : « Si les troubles …. ».


D’autres analystes expliquent que les risques de pénurie sont faibles au regard des stocks élevés dans les pays de l’OCDE et des capacités excédentaires de production de l’OPEP, qui repose en grande partie sur les capacités de l’Arabie saoudite, premier producteur mondial de pétrole.

 

Et chacun sait bien que tout risque de pénurie se traduit inéluctablement par des spéculations !

 

Pour d’autres commentateurs, c’est le Brent qui est principalement touché pour l’instant.

Mais si les choses s’agitent, l’impact sur le marché du pétrole deviendra plus large et on observera de fortes hausses sur le brut coté à New York.


Si la Libye plus l’Iran s’arrêtaient pour quelques temps, il y aurait une flambée des prix sur les marchés.

Et voilà encore le conditionnel, assorti d’une condition supplémentaire : l’entrée de l’Iran sur la scène de l’agitation…

 

En ce qui concerne les taux de change, le cours de l’euro ayant augmenté par rapport au dollar, tout naturellement on ne devrait pas avoir là un « poste » d’augmentation.

 

Petite question : si c’est le cours du brut qui augmente, pourquoi le super n’augmente-t-il pas cette fois, en mars, alors que le gazole augmente de  3 centimes et passe à 1,20 € ? Une augmentation de 2,56% ?


Par ailleurs, certaines informations font état de la prise en compte de l’augmentation du fret. Serait-il dès lors, possible, d’avoir connaissance des prix pratiqués par l’ensemble des compagnies maritimes ?

 

Enfin, un autre argument a, semble-t-il, été avancé pour justifier l’augmentation du coût ou la formation du prix : « une nouvelle mesure fiscale Reach ».

 

C’est un règlement européen et sauf erreur, cette mesure existe depuis très longtemps.

Elle concerne le transport des matières dangereuses. Là aussi, il faudrait de plus amples informations.


Seulement voilà, nous, simples mortels, nous ne sommes pas membres de l’observatoire des prix et des revenus ! Donc nous ne pouvons pas avoir tous  les éléments constitutifs des nouveaux prix des hydrocarbures.

 

On ne saurait conclure sans rappeler que dans le décret du 8 novembre 2010, il avait été question de transparence des prix.

 

Et c’est toujours aussi opaque !

La seule chose dont on soit sûr, c’est que ce décret sera bel et bien appliqué.


Et le prochain ajustement tarifaire interviendra, bien évidemment, le 1er avril 2011.  Avec une hausse assortie … de nouvelles modalités de fixation des prix des hydrocarbures.

 

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2 Commentaires sur

C’est la fête : nouvelle augmentation du gazole !

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    la transparence dans la formation des prix? ce n’est pas demain la veille qu’elle sera de mise
    et les pétroliers, les importateurs continuent à s’enrichir, à s’engraisser sur notre dos

  • ArsinoéNo Gravatar |

    en Guadeloupe, le président de Région se sent concerné par la question du coût du carburant: Lurel n’aime pas la manière dont sont calculés les prix: « cette nouvelle méthode ne reflète même pas très bien les variations du prix du brut sur les marchés internationaux ».
    Et il accuse le gouvernement de poursuivre « son pilotage au doigt mouillé en plein brouillard les yeux bandés ».

    Il conclut : « Le prix du carburant est finalement plus politique que jamais. Il est urgent de mettre en œuvre des conditions transparentes et justes de ce prix ».
    Ce n’est pas du côté de la Région Réunion qu’on entendrait ce même discours

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