Du 29 juillet au 31 août : rétrospective – Juin 2013 : la vie agricole en rose, le déplacement durable en jaune

Pierre Vergès Je serai absent pour les jours qui viennent. C’est l’occasion de vous faire partager une rétrospective de mes articles depuis deux ans. Et les informations contenues dans ces papiers ont toujours une part d’actualité. J’entends par là qu’il est intéressant de voir combien la citation de Blaise Pascal « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » est juste.

Ainsi par exemple, la vérité sur un fait, l’indignation devant une injustice, la revendication devant un traitement inapproprié , peuvent être fortes… ou faibles voire inexistantes, selon que l’on est dans l’opposition ou au pouvoir.

Cela dit, celles et ceux qui dans ces articles sont sujets à des critiques peuvent avoir parfois montré leurs aptitudes à se remettre en cause. Comme quoi personne n’est parfait.

Enfin, j’arrête là et vous souhaite bonne lecture !

 

3 juin 2013 – De l’innovation en agriculture : vive le… « rose » !     

 

Serres roses news_7274 Le film nouvelle génération de la société « PhotoFuel » pour les serres plastiques se dénomme « P-Film ».  Les innovations sont assez rares dans le milieu horticole ou maraîchers, et ce film entend apporter une vraie différence. En effet, P-Film est doté d’une innovation technique, qui, en modifiant le spectre de la lumière, permet d’optimiser le rayonnement à l’intérieur de la serre en améliorant le processus de photosynthèse. Ceci se traduirait directement par une meilleure productivité des cultures, avec des gains allant de +10% à +30% selon le type de cultures. 

http://www.agriavis.com

J’ai eu l’occasion, jeudi dernier 30 mai 2013, de visiter une propriété agricole d’un jeune Réunionnais, Jérôme Hoareau, qui s’est lancé dans l’activité agricole.

 

Merci Jérôme Hoareau, et bonne continuation !    

 

Je veux ici lui exprimer mes plus vifs encouragements, et adresser mes sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui l’ont accompagné, et continuent à le faire.

Bien sûr, les services du Conseil général, et l’Europe par le biais du FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural).

Mais je n’oublie pas les services de la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt ) et de la Chambre d’agriculture, et les acteurs de l’organisation professionnelle VIVEA.

Il serait juste de saluer aussi les encouragements des proches  de ce jeune agriculteur, notamment de ses parents qui, en l’hébergeant dans la maison familiale qui se trouve à cinq minutes de son exploitation, lui permettent d’espérer durant une période de développement, déjà longue, où il touche à peine le SMIC, compte tenu des charges de son exploitation.

 

Accompagner, et encourager       

 

Cela témoigne du courage que peut avoir des jeunes, s’ils sont accompagnés et encouragés.

Le mérite est d’autant plus grand que ce jeune n’est pas issu d’une famille d’agriculteurs.

Jérôme HOAREAU est un jeune agriculteur de 30 ans qualifié en Agriculture Raisonnée installé sur la commune de l’Etang-Salé, à Maniron.

Propriétaire d’un terrain de 3.20 ha à Etang-Salé, il s’est lancé dans l’activité :

– des cultures maraîchères (tomates et mini concombre sous abris et ananas plein champs)

– et de pépiniériste.

 

La volonté de « grandir »    

 

Jérôme HOAREAU, après avoir obtenu un bac « S » et un diplôme BTSA au Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole de Saint-Paul, s’est lancé dans une exploitation « plein champ » sur un espace agricole utile de 2 hectares environ.

En 2008, il a bénéficié d’une subvention de 15 025.00 euros pour la mise en place d’une structure légère de 629 m2 destinée à la culture de tomates sous abris.

En 2010, une subvention de 20 265.00 euros (12 159 euros d’aide européenne au titre du FEADER et 8 106 euros du Conseil Général) lui a été attribuée à l’agriculteur pour la mise en place d’une nouvelle structure légère de 854.08 m2, toujours destinée à la culture de tomates sous abris.

Grâce à une bonne maîtrise technique, Jérôme HOAREAU obtient des rendements qui peuvent atteindre 30kg par mètre carré pour les tomates.

Le suivi technique et la commercialisation de sa production sont assurés par l’OP VIVEA.

 

L’auto suffisance et l’innovation        

 

La démarche partenariale et la volonté résolue des différents acteurs du monde agricole témoignent de la capacité des Réunionnaises et des Réunionnais à relever le défi de tendre vers l’auto suffisance dans le domaine alimentaire, pour peu que ne soit pas remises en causes les aides financières pour y parvenir.

Et c’est par l’innovation que nous gagnerons ce pari, entre autre parce que nous sommes sur un espace insulaire contraint notamment par le relief, l’urbanisation et la protection des espaces naturels à préserver.

À propos d’innovation, je voudrais saluer la contribution d’une chroniqueuse qui, quotidiennement sur RTL, relayée par Radio Festival aux environs de 6H50, nous incite à réfléchir sur notre devenir, dans l’émission intitulée « C’est notre planète ».

Et l’émission du 24 mai concernait les innovations concernant des cultures sous serres, cultures qui, rappelons-le, ne font pas forcément appel aux produits chimiques parce qu’elles sont sous serres.

Parce que la PBI (Protection biologique intégrée) permet justement de s’affranchir des produits chimiques destinés à combattre les organismes nuisibles, justement parce qu’avant d’être des abris à légumes, ce sont des abris à plantes.

 

C’est notre planète » de Virginie Garrin        

 

Voilà ci-dessous la retranscription du billet de Virginie Garrin http://www.rtl.fr/emission/c-est-notre-planete.

 

 « Ce sont des abris à légumes « rose bonbon ». Dans la campagne, c’est très joli. On peut en voir à Valbonne, dans les Alpes-Maritimes, ou Cergy Pontoise, près de Paris. 

Ce sont en fait ces grands tunnels sous lesquels poussent des légumes.  En général, ils sont blancs ou opaques.  Là, ils sont tout roses, et en dessous, les rendements de salades, de tomates ou de courgettes augmentent de 10 à 30 %. 

Alors pourquoi ?  La lumière est composée de différentes couleurs. Les plantes, pour pousser, ont besoin surtout du « « bleu et du « rouge ». En revanche, elles absorbent très mal le « vert ». 

Elles le réfléchissent. C’est pour ça d’ailleurs, qu’on voit les plantes vertes. 

Donc, cette PME française qui s’appelle « PhotoFuel », a conçu un plastique qui filtre la lumière.  Il laisse passer le « bleu » et le « rouge », les couleurs qui font pousser les légumes.  En revanche, ce plastique contient une poudre chimique qui absorbe le « vert » et le réfléchit en « rose ». 

Donc, sous ces tunnels roses, la luminosité est idéale pour les plantes.  Quatre maraîchers les testent depuis deux ans, et ça marche. Leurs salades sont mieux formées, et leurs courgettes sont plus grosses. Ces films plastiques sont commercialisés depuis quelques mois. 

Ils coûtent 40 % plus chers, mais le surcoût est amorti en moins d’un an. Et les 5 ingénieurs qui ont créé « Photofuel » espèrent vendre leurs abris à légumes « roses » dans le monde entier. 

Ces plastiques sont garantis 4 ans. Et quand ils sont abîmés, ils sont recyclables en sacs poubelles. »

 

Photofuel_1110242 « Photoniques ». Au-delà d’être un excellent exercice d’articulation, ce terme désigne les matériaux capables de moduler le spectre solaire pour améliorer l’efficacité des technologies de conversion énergétique du soleil. Un secteur de marché sur laquelle souhaite s’imposer PhotoFuel. Créée en 2009, cette start-up française développe des films, plaques et tubes plastiques destinés aux marchés du photovoltaïque, des microalgues ou bien encore des serres agricoles. Sa promesse : l’augmentation très significative des rendements ; de + 4% pour les panneaux cSi classiques à + 30 % pour certains types de panneaux et systèmes photosynthétiques. 

http://www.cleantechrepublic.com

 

24 juin 2013 – Transports collectifs et Réseau Car Jaune – Quelques informations utiles pour comprendre le changement à venir     

 

car jaune transports La mise en place d’une politique départementale plus ambitieuse en matière de transports collectifs a ceci de particulier qu’elle suscite des interrogations légitimes.

Une véritable alternative à l’usage de la voiture individuelle nécessite de profonds changements.

Mais ces changements ne relèvent pas de la responsabilité d’une seule institution.

 

Une responsabilité partagée

   

C’est la raison pour laquelle 

– l’Etat, par l’intermédiaire du gouvernement (pour les financements incitatifs),

– le législateur pour édicter des lois favorisant les déplacements collectifs (par exemple celle qui permettrait aux communes d’imposer un coût de stationnement plus cher),

– chaque collectivité (département ou région),

– chaque établissement public (communauté d’agglomération, tels la CINOR, la CIREST, le TCO, la CIVIS ou la CASUD, ou syndicat mixte, comme celui qui sera bientôt en service),

doivent tout faire à leur niveau pour agir.

 

Le Département nous réunit    

 

Le département a profité du renouvellement prévu de la délégation de service public sur le Réseau Car Jaune pour envisager des changements importants, avec une affirmation plus forte de l’objectif principal : que le transport public, outre sa vocation essentielle d’offrir une solution à ceux qui ne peuvent avoir de voiture, puisse aussi être une solution pour ceux qui peuvent avoir une voiture.

J’ai déjà exposé sur ce blog les orientations prises par le Département : 

3 décembre 2012 Transports – Avec le Département, devenir acteur du déplacement durable ! (1ère des 6 parties)

4 décembre 2012 Transports – Avec le Département, devenir acteur du déplacement durable ! (2ème partie) – L’existant

5 décembre 2012 Transports – Avec le Département, devenir acteur du déplacement durable ! (3ème partie) – Un réseau pour se déplacer plus vite et partout !

6 décembre 2012 Transports – Avec le Département, devenir acteur du déplacement durable ! (4ème partie) – 2 euros pour aller partout dans l’Île !

7 décembre 2012 Transports – Avec le Département, devenir acteur du déplacement durable ! (5ème partie)- Respecter l’exigence d’accessibilité pour tous !

8 décembre 2012 Transports – Avec le Département, devenir acteur du déplacement durable ! (6ème et dernière partie) – Le Département nous réunit !

 

Mieux comprendre le futur Réseau Car jaune    

 

Mais il me paraît utile de délivrer à nouveau quelques petites informations utiles pour mieux comprendre le futur Réseau Car Jaune :

 

A- CE QUI NE CHANGERA PAS :

1°-  L’abonné qui paie 38 euros pour circuler sur tout le réseau CONTINUERA À PAYER 38 euros !

2°-L’usager qui bénéficie d’une tarification sociale (demandeur d’emploi, étudiant, personne âgée, personne à mobilité réduite,…) CONTINUERA À BÉNÉFICIER de cette tarification sociale !

 

B- CE QUI VA CHANGER :

1°- L’abonné qui en plus du Réseau Car Jaune emprunte un autre réseau local doit aujourd’hui payer un abonnement pour le réseau local (Estival pour la CIREST, Citalis pour la CINOR, Kar Ouest pour le TCO, Alternéo pour la CIVIS, Car Sud pour la CASUD), et même plusieurs abonnements s’il emprunte plusieurs de ces réseaux locaux.

LE CONSEIL GENERAL A PROPOSÉ AUX AOTU (autorités de transports urbains : CIREST, CINOR, TCO, CIVIS, CASUD) UNE CONVENTION d’interopérabilité destinée à permettre à l’usager Car Jaune de CIRCULER LIBREMENT SUR TOUS LES RÉSEAUX, moyennant un ABONNEMENT « Service plus » d’un coût DE 60 EUROS PAR MOIS !

La convention prévoit que les recettes de ces abonnements seront partagées équitablement entre le Conseil général et les AOTU (moitié-moitié).

2°- L’usager qui emprunte le Réseau Car Jaune avec un ticket ne paiera plus différents prix par zones :

– aujourd’hui, Saint-Pierre-Saint-Denis aller-retour coûte 8,40 euros ; en 2014, cela ne coûtera que 4 euros !

– aujourd’hui, Saint-Benoît/Saint-Denis aller-retour coûte 5,60 euros ; en 2014, cela ne coûtera que 4 euros !

3°- Bien sûr, l’usager qui, pour un trajet court paie 1,40 euro aujourd’hui, paiera 2 euros s’il fait le même trajet court ; mais 2 remarques s’imposent :

– un tarif unique pour aller SUR TOUT LE RÉSEAU CAR JAUNE ne peut pas être à 1,40 euro, ni à 4,20 euros, et le Conseil général n’a même pas choisi le tarif intermédiaire de 2,80 euros ! 

– de plus, si c’est un usager qui voyage régulièrement, par exemple 5 jours par semaine, soit 20 allers-retours par mois, le coût sur le mois, s’il prend chaque fois un ticket à l’unité, lui revient aujourd’hui à 56 euros par mois !

S’il prend l’abonnement à 38 euros par mois, cela lui reviendra à 1,90 euro l’aller-retour, soit… 0,90 euro l’aller au lieu de 1,40 euro !

En plus, avec l’abonnement, il peut aller sur tout le Réseau Car Jaune !

4°- Les cars de la ligne Z’éclair Saint-Benoît/Saint-Denis et Saint-Pierre/Saint-Denis ne seront plus de 9 places, mais de 22 places !

De plus, le ticket à l’unité ne sera plus de 7 euros, mais de 5 euros !

 

Bien d’autres améliorations sont prévues. J’aurai l’occasion d’y revenir.

  

26 juin 2013Transports et Réseau Car Jaune – Pour une politique inclusive avec les taxiteurs     

 

Taxiteurs Courrier PCG page 1Taxiteurs Courrier PCG page 2 La lettre de la Présidente du Conseil général aux AOT et aux chambres consulaires concernées

 

Lorsque la Présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, m’a confié la délégation aux transports en tant que vice-président de la nouvelle majorité aux commandes du département en mars 2011, le message qui m’a été passé était clair : 

– poursuivre le travail entrepris par mon prédécesseur, mon collègue Michel Dennemont,

– me saisir de l’opportunité offerte par le renouvellement de la délégation de service public relative au réseau Car Jaune,

– et surtout préserver l’empreinte sociale marquée par les orientations fortes en ce sens de la Présidente.

  

Taxiteurs Courrier VP délégué Ma lettre aux taxiteurs de toute l’Île, en tant que vice-président du Conseil général délégué aux transports

 

C’est ce qui m’a conduit, avec l’aide des services de la direction des Transports du Département, sous l’autorité et le contrôle de la Présidente, et les encouragements de mes collègues, à émettre les propositions insérées dans le PDT, le plan départemental des transports, plan adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du Conseil général le 12 décembre 2012.

  

Une politique « inclusive » avec un « bouclier social »    

 

Ces propositions témoignent de la volonté du Conseil général  de jouer le rôle de « bouclier social », par ce que l’on appelle une politique « inclusive » au profit de personnes qui peuvent légitimement prétendre à un effort particulier de la collectivité : demandeurs d’emploi, étudiants, personnes âgées, personnes à mobilité réduite.

Cet état d’esprit qui nous anime a conduit la Présidente du département à prendre une initiative importante.

La proposition du Conseil général, rendue publique, visant à l’interopérabilité, sur la base d’une convention à signer avec les AOTU, autorités organisatrices de transports urbains (CINOR, CIREST, TCO, CIVIS et CASUD), va aboutir très vite à une politique inclusive dont les effets risquent d’être une augmentation de la fréquentation des réseaux de transports collectifs.

En effet, l’usager va très vite saisir l’opportunité de circuler librement de n’importe quel arrêt desservi par un bus, à n’importe quel autre arrêt desservi par un bus à l’autre bout de l’Île, en passant par le Réseau Car Jaune, moyennant un abonnement de 60 euros par mois. 

Mais toutes les autorités organisatrices de transports doivent alors tenir compte de deux obstacles, réunis dans ce que j’appelle la nécessité de couverture « spatio-temporelle ».

  

Une politique inclusive associant les taxiteurs    

 

Les services publics de transports collectifs commencent certes assez tôt, pour s’achever au plus tard à 21 heures.

De plus, bien que les réseaux locaux ont produit de singuliers efforts pour desservir les zones reculées de leurs territoires, force est de constater que les fréquences sont moindres, surtout lorsqu’il s’agit de zones habitées très reculées des centres urbains, souvent doublés de zones d’activités économiques et d’emplois.

Enfin, il est évident qu’à terme, les activités nocturnes vont se développer et la nécessité de prévoir des services nouveaux de déplacements, alternatifs à l’usage de la voiture individuelle, doit dès maintenant être appréhendée.

C’est tout cela qui a justifié l’initiative prise par la Présidente du département d’adresser un courrier aux autorités organisatrices de transports et aux présidents de la CCIR, la Chambre de Commerce et d’industrie de La Réunion, et de la CMAR, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion.

Ainsi, elle propose « de mener conjointement une étude de marché visant à examiner les conditions dans lesquelles les taxiteurs pourraient apporter une offre complémentaire à nos réseaux de transports respectifs… ».

 

Sur quoi pourrait porter cette étude ?     

 

La Présidente précise sa proposition :

1°- D’abord, « Cette étude de marché porterait sur l’ensemble du territoire, sur le statut juridique d’un groupement de taxiteurs à l’échelle de l’Île ».

L’intégration des réseaux de transports collectifs par les conventions d’interopérabilité dicte la nécessité d’une organisation des taxiteurs à l’échelle de l’Île.

2°- Ensuite, « … les modalités de consultation, de tarification, … ».

Il est évident que l’attractivité et le développement des services de transports par le biais des taxiteurs vont dépendre de la structuration d’un tel service et surtout de la tarification, appréciées sous le prisme de la préservation des intérêts financiers des acteurs concernés.

3°- Enfin, « sur le mode de fonctionnement, le coût et le portage d’une centrale de réservation, et aussi sur l’appui, notamment financier, des autorités de transport aux services offerts par le groupement de taxis sur l’ensemble du territoire ».

 

L’accord nécessaire de toutes les AOT    

 

L’engagement résolu du Département, par la voix de la Présidente, doit bien sûr trouver son prolongement par l’accord des autres AOT.

La Région Réunion comprise, ne serait-ce que du fait que le Département, bien que signataire de la convention cadre sur le Trans éco express, n’obtiendra pas un seul euro pour le financement des cars neufs appelés à assurer le nouveau service sur le Réseau Car Jaune en 2014.

En effet, la Région ayant lancé la proposition de « se rattraper » alors en aidant au financement du volet « accessibilité » aux personnes à mobilité réduite, la solution du financement de véhicules « adaptés » qui seraient nécessaires aux taxiteurs pour assurer ce que l’on appelle le « transport à la demande » (TAD) est toute trouvée.

Quant à la centrale de réservation, sa mise en place se justifierait par la possibilité pour un usager de contacter le service afin de bénéficier en temps et heure de sa prise en charge par un taxiteur.

  

Une étude portée financièrement par les AOT et les chambres consulaires    

 

Comment pourrait-on financer cette étude « lourde » ?

La Présidente précise là encore que « Cette étude pourrait être portée financièrement par les autorités organisatrices de transports (Département, Région, CINOR, CIREST, TCO, CIVIS et CASUD), avec une participation symbolique des chambres consulaires concernées, la Chambre de commerce et de l’industrie de La Réunion (CCIR) et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion (CMAR) ».

Je me permets d’émettre une hypothèse vous permettant de mesurer la faisabilité d’une telle démarche. 

Sur la base d’une étude d’un coût estimé, bien sûr « arbitrairement », à 300 000 euros, la répartition pourrait être celle-ci :

– la Région 15 % (soit 45 000 euros) comme le Département 15 % (soit 45 000 euros) ; 

– la CINOR 12 % (soit 36 000 euros), comme la CIREST 12 % (soit 36 000 euros), le TCO 12 % (soit 36 000 euros), la CIVIS 12 % (soit 36 000 euros), la CASUD 12 % (soit 36 000 euros) ;

– la CCIR 5 % (soit 15 000 euros) comme la CMAR 5 % (soit 15 000 euros).

  

Ne pas attendre le syndicat mixte pour agir    

 

La Présidente du Conseil général note à ce sujet que « Cette implication des chambres consulaires justifierait encore plus leur intégration dans le collège consultatif mis en place par le syndicat mixte des transports de La Réunion (SMTR), en cours de création ».

Proposition fort judicieuse, dans la mesure où l’avenir des déplacements durables se dessine s’il y a bien l’implication de tous les acteurs.

Je rajouterai que depuis l’envoi de ce courrier, les choses se sont précisées puisque le Préfet de La Réunion a pris un arrêté le 19 juin 2013 consacrant la création de ce syndicat… et que lors de la réunion de la Commission Outremer du GART (Voir mon article du 25 juin 2013 : Transports et déplacements – Mon intervention lors de la réunion de la commission outremer du GART), le Président de Région, Didier Robert, a souligné dans son intervention qu’il lui semblait logique que la présidence de ce syndicat mixte revienne à l’initial à la Présidente du Département, Nassimah Dindar. 

En attendant, la balle est dans le camp des AOT et autres chambres consulaires, et il m’a semblé opportun qu’une copie du courrier de la Présidente soit adressé à tous les taxiteurs de l’Île… tout simplement parce qu’ils sont aussi des acteurs concernés du déplacement durable.

 

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1 Commentaire sur

Du 29 juillet au 31 août : rétrospective – Juin 2013 : la vie agricole en rose, le déplacement durable en jaune

  • comparatif banqueNo Gravatar |

    Merci pour ce tour d’horizon! Ça vaut vraiment le détour!
    Bon retour.

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